Russie
L’agriculture occupe 10% de la population active russe en 2009 et elle représente 4,5% du PIB national en 2011.
En Russie, c’est essentiellement la diversité des conditions climatiques et la richesse du sol qui déterminent les particularités de l’agriculture dans les différentes régions du pays. Ainsi, si les producteurs se consacrent à l’élevage et à la production de légumes en serre dans les régions septentrionales, dans le Caucase en revanche, au bord de la mer Noire, on trouve des plantations de cultures subtropicales, ce qui montre la diversité des conditions climatiques.
La Russie est le premier producteur mondial d’orge, de framboises et de groseilles. Elle est également un gros producteur de betteraves, de blé et de pommes de terre.
Les terres agricoles occupent une superficie globale d’environ 200 millions d’hectares, dont 161,8 millions sont exploités par des entreprises et des sociétés agricoles. On dénombre près de 260 000 exploitations fermières qui en tout, disposent de 13 millions d’hectares de terres agricoles, soit une superficie moyenne de 50 ha par exploitation. Leur part dans la production marchande est de 7% pour les céréales, de 10% pour les légumes et de 3% pour la viande.
Par ailleurs, il est impossible d’aborder la question de l’agriculture russe sans mentionner l’importance des lopins ou datchas – ces petites résidences de week-end ou de vacances pouvant servir à la culture de légumes. Il faut savoir qu’en Russie, les citadins ont reçu très tôt le droit d’acquérir un jardinet, le plus souvent à proximité de leur ville de résidence ; la plupart d’entre eux y cultivent des fruits et des légumes, et cette autoproduction constitue une grande part de leur alimentation en hiver.
L’agriculture russe a entamé sa restructuration grâce aux soutiens publics accordés au secteur par le gouvernement, notamment depuis 2005. Mais en parallèle, la hausse générale des prix mondiaux a créé un climat favorable à l’investissement.
Ainsi, malgré les 120 millions d’hectares constituant ce que l’on nomme la bande des « terres noires », lesquelles vont de la frontière ukrainienne jusqu’au Baïkal, et qui sont considérées comme les plus fertiles du monde, il n’en reste pas moins que les facteurs climatiques limitent, sur une grande part du territoire, la période des récoltes. D’ailleurs, les plaines du sud, menacées par les sécheresses estivales, doivent impérativement être irriguées tandis que celles du nord souffrent du froid et des gelées. Ceci fait qu’au final, la production nationale ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires. D’autant que l’amélioration du niveau de vie en Russie a conduit à une forte croissance de la consommation de produits alimentaires, à laquelle l’agriculture nationale ne peut subvenir en totalité. Ainsi, les importations de produits agricoles et alimentaires ont-elles continué d’augmenter.
Dans le même temps, les exportations russes, qui sont majoritairement le fait du secteur céréalier, ont augmenté de 60% et ont atteint 2,7 milliards de dollars US en 2009. L’année 2010, en raison des conditions climatiques extrêmes, a été particulièrement difficile pour l’agriculture russe dont la production a baissé de 10% – ce qui équivaut à 848 millions d’euros. La situation était telle que le gouvernement a institué un embargo des exportations céréalières, qui s’est prolongé jusqu’en juillet 2011.
Au niveau des produits laitiers, le marché est estimé à 15 milliards de dollars US, ce qui en fait le deuxième à l’échelle de la distribution agroalimentaire mondiale. Ce domaine a enregistré depuis 2003, un taux de croissance annuel de 6 à 8%.
Le marché de la viande, pour sa part, est approvisionné par les importations à hauteur de 30 à 40% suivant les domaines de production. Le gouvernement cherche à réduire la part des importations notamment dans le domaine de l’aviculture, et dans ce but, un crédit de 4 milliards de dollars US a été accordé aux producteurs de volailles en 2009.
L’aviculture tient, pour le moment, la part la plus importante du secteur de la viande. Au cours des dernières années, ce secteur a augmenté de plus de 70 %. Pourtant, en 2010, la Russie a encore importé près de 1,5 million de tonnes de volailles des États-Unis, mais il est à noter que cela représente 300 000 tonnes de moins que l’année précédente. Selon une annonce faite par le gouvernement, le pays prévoyait de remplacer dès 2011, les importations de volailles par la production locale.
Le petit plus du pays
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